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Hargnes et humeurs

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STAR 

Je ne suis pas un numéro 4
Collection automne hivers fin de siècle
6Star4

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Hargnes et humeurs

LYON

Déjà connu à Lyon pour avoir détruit un quartier riche en histoires populaires (1) et en avoir fait un quartier riche en résidences sans bruit et sans odeur, Gaby Caillet, maire du 4ème arrondissement, s'est associé à trois autres maires de droite pour signer la pétition contre le projet de loi du P.A.C.S.

Les trois autres, Albéric de Lavernée, 2ème arr., Marie-Thérèse Geffroy, 5ème arr., et Marie-Chantal Desbazeille, 7ème arr., se sont également associéEs aux prétendues 10 à 12000 signatures (selon les organisateurEs...) de maires dejà recueillies sur cette pétition lancées par les milieux curetons ultra-conservateurs-néo-sales-fachos.

Horreur ! Malheur ! Alors que le texte de loi n'a pas encore été hâché, tripatouillé, etc, le club des quatre, Gaby, Albéric, Marie-Chantal et Marie-Thérèse sont déjà en pleine apocalypse. Gaby tousse : "pas question de marier en mairie un couple d'homosexuelLEs, encore moins de leur permettre d'adopter des enfants".

C’est vraiment trop injuste !
G. l’Amor.

1 Le quartier de la Croix-Rousse, à Lyon, est imprégné de l'histoire et de la révolte des canuts, imprégné de ses différentes cultures et de ses communautés diverses.

 

DÉLICES
BROCHETTES DE SEITAN ET DE LÉGUMES

Mélanger la farine de seïtan avec de l'eau, puis la couper en morceaux.
Faire revenir le seïtan dans un bouillon de légumes pendant 1h.30.
Couper pleins de petits morceaux de légumes à brochettes (poivrons, oignons, tomates par exemple).
Préparer les brochettes avec les morceaux de seïtan et les légumes, puis les mettre dans la marinade.
Pour la marinade, il faut : 1/4 de vin rouge, beaucoup de moutarde, 4 ou 5 cuillères de sucre roux. Mixer le tout. Rajouter de l'huile d'olive jusqu'à ce que ce soit onctueux.
Pour les quantités, négociez avec votre gourmandise. Il ne reste alors qu'à faire cuire les brochettes sur un feu de bois. Miam-miam.

 

PARLEZ MOI D'AMOUR !

Certainement, de vous à moi, comme beaucoup d'entre nous, j'ai rêvé d'un Amour écrit avec un grand A. Un Amour sans fin partagé inévitablement avec LE Prince Charmant, blond, peigné avec la raie sur le coté, héros au cheval blanc, des contes de fée de mon enfance.

J'ai grandi avec le Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants qui termine "idéalement" la plupart de ces contes de fée, et dont j'ai le sentiment qu'il termine l'existence, et entretien la survie, de la plupart de mes amiEs. Une façon de terminer "idéale" qui fait l'apologie du couple et de la famille, que l'église et maintes autres religions propagent comme "idéal de vie".

Certainement, de vous à moi, comme beaucoup d'entre nous, cet Amour au grand A, je me le suis mangé dès la première fois que je suis "tombé" Amoureux, comme on tombe, comme on chute, comme on se fait mal. Comme si la valeur de nos amours pour (les) l’autre se calculait en degrés de souffrance.

Puis Le prince est parti avec une autre reine. Il faut alors ravaler sa salive ou devenir folle, fou.

Il m'a donc fallu du temps pour me relever et rester debout.

Puis je me suis enfermé par crainte d'un nouvel échec. J'ai attendu.

J'ai attendu et j'ai décortiqué cet Amour au grand A, cette illusion permanente, qui peut transformer n'importe quelLE être vivantE en un mouroir déambulé. J'ai dépecé cet Amour afin de ne plus en être esclave, afin de moins souffrir.

Enfin, ce grand A, je l'ai aussi cerclé, et le cercle encore, comme un idéal de vie, quelque chose que je peux regarder, imaginer, attendre, espérer, tout en ayant l'impression de ne pouvoir jamais le toucher.

Voici, donc, Camarades, les résultats présents de mes réflexions passées.

article 1 - On tombe plus souvent amoureuSEs de l'histoire d'amour que de l'autre ou des autres, soit par carences affectives, soit parce que c'est le printemps, qu'on a envie d'aimer et d'être aiméE, de partager des câlins, des baisers, du sexe.

article 2 - On tombe souvent amoureuSEs de l'image qu'on se fait de l'autre plutôt que de sa réelle identité qu'on ne connaît pas toujours. Il arrive qu'au bout de quelques jours, quelques semaines, mois ou années, l'autre nous gave. On s'aperçoit alors qu'il ou elle n'était pas comme l'image.

article 3 - Si être amoureuSEs c'est quand l'adrénaline speed de haut en bas en nous rendant toutE chose, considérons alors l'amour pour ce qu'il est : un speed d'adrénaline de haut en bas qui nous rend toutE chose.

article 4 - Les relations aux autres sont multiples. C'est le petit bonjour aux voisinEs, les blabla avec la boulangère, les discussions intimes avec les copinEs, les câlins, le sexe, les bisous, les sourires, les petits gestes de tous les jours. Il n'existe aucune hiérarchie entre elles. Elles sont toutes nécessaires.

article 5 - Respecter l'autre et se respecter soi. Et vice-versa.

article 6 - L'amour est enfant de bohème, il n'a jamais connu de loi. L'amour n'a d'Ordre à recevoir de personne.G. l'Amor.

Zimbabwe : TSITSI TIRIPANO

Tsitsi Tiripano est victime de discriminations car elle défend les droits des lesbiennes et des gays dans un pays où l'homosexualité est un délit.

En 1996, l'association des gays et des lesbiennes du Zimbabwe, G.A.L.Z., a tenu un stand à la foire internationale du livre de Harare. L'association proposait des infos sur les droits humains, sur le droit des homosexuelLes, sur l'homosexualité, etc.

Le dernier jour de la foire, un groupe homophobe a attaqué le G.A.L.Z. en menaçant les personnes présentes et en brûlant les documentations.

Suite à une violente campagne de mépris de la part de la presse, et à des déclarations de certaines personnalités, dont le président Mugabe (1), Tsitsi Tiripano (pseudonyme) est confrontée à des attitudes hostiles et discriminatoires.`

Amnesty international a lancé une campagne début 98 en faveur de Tsitsi Tiripano.

Vous pouvez écrire à Amnesty international, 4 rue de la Pierre Levée, 75553 Paris cedex 11 (Tél. O149.23.11.11) pour plus d'infos, carte de soutien type, etc. Ou écrire directement, vous-même, toutE seulE, à Mugabe, la lettre suivante :

Dear Sir, The year marks the 50th anniversary of the Universal Declaration of Human Rights. However, all over the world, these very rights are held in derision. Amnesty international considers it urgent for all governments to resolve to honor their commitments on human rights.

It is for this reason that I wish to draw your attention to the discrimination, to the threats and acts of violence to which the members of the Gay and Lesbian Association of Zimbabwe (G.A.L.Z.) have been subject, and, in particular, to the problems encountered by Tsitsi Tiripano.

I must ask you to see to it that the organization's members'’ fundamental rights of expression and of opinion be totally upheld.

Yours respectfully.
Signature, nom, adresse.
La traduction : Monsieur le Président, 1998 marque le 50ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits des humainEs. Pourtant, partout dans le monde, ces droits sont constamment bafoués. Amnesty international exhorte tous les gouvernements à, enfin, respecter leurs engagements en faveur des droits des humainEs.

C'est pourquoi j'ai l'honneur d'attirer votre attention sur la discrimination, les menaces et les violences dont sont victimes les membres de l'Association des gays et des lesbiennes du Zimbabwe à laquelle appartient Tsitsi Tiripano.

Je vous demande instamment de veiller à ce que leurs droits fondamentaux à la liberté d'expression et d'opinion soient respectés, sans discrimination.

Respectueusement.
Envoyez votre courrier à :
His Excellency The President of Zimbabwe,
The President's office,
P Bag 77OO, Causeway
Harare Zimbabwe
(1) Le 2 août 1995, Mugabe disait déjà "je ne pense pas qu'ils (les lesbiennes et les gays) aient quelque droit que ce soit".

BRESIL

Je veux que des mesures fermes soient prises, parce que la violence contre les gays doit cesser".

Commentaire de Marcelo Nascimento sur la torture et les mauvais traitements à l'encontre des travestis et des homosexuels, juin 1997.

Marcelo Nascimento, président de l'association brésilienne "Grupo Gay de Alagoas", et Pedro Montenegro, membre du "Forum Contra a Violencia em Alagoas" de la section d'Amnesty International, ont été menacés de mort pour avoir réclamé une enquête suite à l'assassinat de trois personnes.

Le 6 juin 1997, unE transgenre et deux gays prostituéEs ont été abattuEs à Maceio, capitale de l'état de l'Alagoas. Deux flics et une autre personne ont été accusés. On dit qu'à Maceio les flics raquettent les prostituéEs en échange de leur protection et que les trois assassinéEs n'ont pas voulu payer les 10$ qu'on leur demandait pour la nuit.

La police a ouvert une enquête.

Marcelo Nascimento et Pedro Montenegro, qui ont publiquement réclamé une enquête sur ces assassinats, ont reçu des menaces de mort par appels téléphoniques anonymes 12 jours après leur demande.

Le 10 juin 97, trois autres transgenres ont été arrêtéEs à Maceio pour avoir refusé de se faire raqueter. EmmenéEs au commissariat, ils, elles ont été rouéEs de coups avec des sandales en caoutchouc garnies de clous.

Pour plus d'infos : Groupe d'Amnesty International "Homosexualités et Droits de l'Homme", Amnesty International, 4 rue de la Pierre Levée, 75011 Paris, France.

MASSACRE PAR L'ARMÉE MEXICAINE AU CHIAPAS

Le mercredi 11 juin 98 environ 1000 hommes, soldats et policiers, ont attaqué la municipalité autonome de San Juan Libertad (municipio del Bosque). Suite à cette agression, on dénonce 9 morts (8 paysans et un policier). L'armée a ensuite détruit tous les biens communautaires et privés et occupé les lieux depuis ce jour (nombreuses disparitions et arrestations arbitraires).

Le gouvernement mexicain met à profit le Mundial pour accentuer son offensive militaire créant ainsi un climat de terreur dans les communautés indiennes en résistance de plus en plus isolées.

À l'appel des ONG mexicaines, la société civile internationale doit réagir de toutes les manières possibles pour empêcher une reprise du conflit.

Comité Chiapas de Lyon, Collectif Viva Zapata Montpellier et individuEs autonomes et solidaires.

Tract distribué à Lyon lors de la présence de l'équipe et des supporters mexicains pour le mondial de foot.

L'AFFAIRE DUTROUX

L'affaire Dutroux nous a rappelé les capacités qu'ont les

merdias à se gorger des souffrances pour en faire du spectacle, pour se faire les porte-voix des idéologies de la famille, porte-paroles des partisanEs de la peine de mort, cette fois-là comme toute les autre fois, en amalgamant violences sexuées, trafics, assassinats d'enfants et d'ados, ou homosexualité masculine.

Les assassinats, les violences et les exploitations sexuées ou non des mômes sont dégueulasses et sordides, et pourtant logiques dans un contexte où les enfants sont faibles, où les individuEs se traitent en objets, où la domination des uns sur les unEs et les autres est la loi n° 1. Les pédosexuels ne sont pas plus monstres que les monstres. C'est ce monde, ses morales, ses interdits, ses relations entre les personnes, entre nous, ses relations de pouvoir, qui sont monstrueuses et qui génèrent les pédos, les Dutroux et leurs affaires.

Cela dit, la presse traditionnelle s'était agenouillée, com' d'hab, devant les combattantEs aux idées courtes, ceux mêmes et leurs semblables qui ont réussi à nous prouver cet été, leur capacité à envoyer des mômes se noyer (1) pour leur apprendre à vivre, sans doute

Ces groupes, cathos, familiaristes, hétérosexistes, s'accaparent l'existence des enfants sous prétexte de leur protection, avec tout un arsenal d'interdits, de hontes, de claques, de punitions, d'épreuves, de dégoûts de soi et de son corps. De frustrations et d'humiliations.

Cependant, ceci n'implique pas qu'il faille légitimer les arguments propédosexuels courants, qui sous des prétextes dit émancipateurs et libérateurs, s'accaparent également la vie sociale, amoureuse et sexuelle des mômes. Car, là aussi, le pouvoir des adultes hommes, dans un monde où l'homme représente l'ordre et l'autorité, n'y est jamais remis en question. Car là aussi, comme partout ailleurs, les enfants ne parlent pas où ne sont pas entenduEs. Car là aussi, se sont encore les hommes (avec quelques témoins femmes pour alibis) qui s'approprient la dite émancipation sexuelle et sociale, de la même façon qu'ils le font pour les femmes et les homos.

Comme si les enfants, les femmes, les lesbiennes, les transgenres et les pédés avaient besoin de la paroles des hommes pour respirer meilleur.

Voilà. Les jeunes enfants et ados restent, aujourd'hui, les principales victimes des campagnes réacs dites de "protection", derrière lesquelles se cache les trips de l'enfance innocente (2) les restrictions, les fais-pas-ci-fais-pas-ça, les peurs, les paranoïas, les réactions irrationnelles, auxquelles elles et ils sont les premierEs confrontées.

G. l'Amor.

1- Je fais référence à ces quatre gamins, Cadets de France de l'Association française des scouts et guides catholiques, qui se sont noyés et dont la tragédie est perçue comme une volonté de dieu de cueillir ces fleurs pour son jardin. (Les petits soldats du scoutisme, Le Monde, merc. 2 septembre 1998, p.11). Une personne adulte s'est également noyée en tentant de les sauver.

2- L'innocence est associée aux enfants obéïssantEs, par les adultes. UnE enfant désobéïssantE est un monstre.

L'innocence (et l'obéïssance ?) est de couleur blanche comme les ballons qui ont servi d'emblême dans les marches belges. Le blanc est aussi la couleur associée à la pureté, à dieu, à la sagesse.

Hargnes & humeurs

OPUS DEI
LE VICE DANS LA TETE

L'opus déï (1) et ses associations familiales ressortent leurs allumettes et leurs bûchers, leurs chasses aux sorcières et aux sodomites, leur haine viscérale des lesbiennes et des pédés. Depuis quelques mois, circulent chez les familles propres et chez les maires aux têtes hautes des pétitions contre le bleurk-bleurk-bleurk, ravale ta salive, crache, "mariage des homosexuelLes"...

Mais, dans quel monde vit-on Jacques-André ?

Ces familles propres fricotent, entre autre, avec l'Alliance pour les droits à la vie, dirigée par Christine Boutin, député UDF des Yvelines, acharnée anti-avortement. Elle est consultrice du conseil pontifical qui, sous l'autorité du saint-siège, coordonne les associations familiales catholiques dans le monde, lesquelles sont tenues par l'opus déi(2). Du beau monde dans du linge sale.

L'Association Familiale catholique, elle, dispose d'un kit anti-CUCS "afin que le gouvernement écoute notre cri d'espérance dans la famille, lieu d'amour et de vie"... Lieu des incestes, du mépris des enfants, du fais-pas-ci-fais-pas-ça, des torgnoles et de la souffrance obligatoire aussi.

Ces associations promoteures du marche-à-genoux-et-tais-toi, trainent celles et ceux qui se sont toujours opposéEs aux droits des individuEs à choisir librement leur existence. Opposées au divorce, à la contraception, à l'I.V.G., au plafonnement des allocations familiales pour les familles riches. Pour le subventionnement des écoles privées catholiques, évidemment...

Rappelons qu'elles méprisent les femmes qui n'aiment pas faire la vaisselle, frotter le parquet, nettoyer les chiottes, faire briller l'argenterie et faire des enfants.

Michel Pinton, maire UDF (décidément !) de Felletin dans la Creuse, a, lui, lancé un appel à tous les maires de France. Le secrétariat général de ce collectif initiateur est assuré par Isabelle Muller, vice-présidente de l'Association Pour la Promotion de la Famille (APPF), fondée par deux membres de l'opus déï en 1994. La présidente, Marguerite Dévolvé, travaille étroitement avec le cardinal Alfonso Lopez Trujillo, président du conseil pontifical de la famille qui combat en Europe et aux USA toute forme de légalisation des couples homosexuels. Le 26 mars, l'APPF a lancé un appel dans la revue Famille Chrétienne auprès des lecteurEs pour qu'ils et elles alertent tous les responsables d'assos, afin qu'ils et elles s'opposent à "tout projet d'union de vie n'ayant rien à voir avec la famille".

Avril 98.Gigi.

(1) L'opus déï, institution catholique, qui a soutenu la dictature franquiste en Espagne.
(2) Libé du lundi 27 IV 1998.

LES SANS

L’été est devenu la période favorite pour les spéculateurEs, maires, préfets et autres décideurEs pour expulser les mal-logéEs, les sans-domicile-fixes, les squatteurEs.

Pendant que le brave peuple est sur la plage et que les infos tv nous abreuvent de reportages pastagas, la misère trinque.

Cet été l’Ampérage de Bourges, lieux plein de pêche et d’activités, a été expulsé mi-août.

À la Croix-Rousse, Lyon, plusieurs logements et immeubles occupés ont ainsi été vidés.

À Bruxelles, Belgique, le Centre Social Autogéré a été également expulsé un petit matin d’août.

Le propriétaire, qui vit à Hong-Kong et qui spécule sur son bâtiment vide depuis neuf années, est parvenu à un jugement sans avoir à en avertir la partie adverse, les occupantEs, et sans faire intervenir leur avocat.

Les lieux ont été réoccupés et les activités ont reprises quelques jours après : "Toujours menacéEs d’une expulsion à tout moment, nous avons obtenu un accord d’occupation d’une ancienne polyclinique en échange de son entretien. Donc déménagement ! Finalement, nous avons dû aider activement le Collectif contre les expulsions participant au projet de Centre social autogéré. Vous avez sans doute entendu parler de ce groupe lors du décès de la demandeuse d’asile nigérienne : Sémira Adamu. Ce collectif lutte depuis quelques mois contre les expulsions des demandeurEs d’asiles déboutéEs, contre les politiques européennes d’immigration, pour la régularisation des sans-papiers, etc...

(...) Si vous désirez plus d’infos sur le collectif contre les expulsions, (voici) l’e.mail : ccle@altern.org,

sur le Centre social autogéré : tél. 02/539.04.55
e.mail : occupation@infonie.be,
et internet : www.perso.infonie.be/den11/
à bientôt !" Ben & Denis.
Le Centre social autogéré autogère aussi une bibliothèque.

PROPAGANDE

En 1996, le ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie, et le ministère de l'emploi et de la solidarité, publient un passeport pour le pays de la prudence à l'intention des enfants des écoles. Sous forme de dessins naïfs, plusieurs situations avec légendes sont proposées aux enfants, auxquelLEs il leur est demandé de réagir, dans le style:

un monsieur qui a l'air poli et gentil te demande d'aller avec lui pour l'aider. - 1) tu l'accompagnes sans réfléchir - 2) tu as bien envie de l'aider mais tu hésites

- 3) tu refuses poliment et tu luis dis de demander à une grande personne.

Sur douze dessins présentés, sept ou huit (1) montrent des histoires entre un adultes hommes et un jeune garçon associant ainsi largement les violences sexuées, et la pédosexualité, à l'homosexualité. Je n'ai pas de chiffres ou de statistiques à ce sujet, mais je ne crois pas me planter en affirmant que les petites filles sont plus souvent victimes d'agressions et de violences sexuées que les garçons, que ces violences, incestueuses ou non, son plus hétéros qu'homos, et plus souvent les faits de personnes proches (amis, cousins, copains de la famille ou pères) que d'hommes non-connus. L'important, évidemment, n'étant pas de comparer ce qui est le plus pire ou le moins meilleurs, mais d'informer, puisque tel aurait pu être le but de cette brochure.

Et ce qui craint, là, c'est que de douteuses suggestions soient entretenues et propagées.

De fait, seulement deux ou trois 1 dessins sur douze montrent des situations où une petite fille est en danger, alors que dans la réalité ce sont elles qui y sont le plus exposées. La quasi absence d'informations sur les risques, les agressions, auxquelles elles peuvent être confrontées dans ce passeport pour le pays de prudence révèlent le silence volontaire ou intégré des ministères (ministrés essentiellement par des hommes) face aux violences physiques, sexuées, aux viols et incestes dont sont victimes les femmes dès leur première enfance.

Un silence volontaire ou intégré peu évidemment être perçu comme complice.

Un dessin montre une femme qui souhaite emmener un jeune garçon dans sa voiture. Un autre met en scène des parents qui n'écoutent pas une histoire grave que leur raconte leur fils.

Enfin, le dernier dessin, cerise sur gateau, qui sous-entend le réconfort auprès de ses parents, dit En famille ou avec de bons amis, on joue, on rit, on se fait des bisous.... En valorisant ainsi la solidarité et l'affection en famille, la légende zape totale l'inceste comme forme répandue de violences sexuées sur les enfants à l'intérieur même de la cellule famille...

C'est encore mieux, on a même 'impression qu'il la publicite.

G. l'Amor.

1- je n'arrive pas à voir si l'un des dessins représente une scène avec une jeune fille ou un jeune garçon.

LE PEN ET SES COMPLICES MÉPRISENT L'HUMANITÉ

"Il faut sanctionner le prosélytisme homosexuel. En effet, le plus grand péril qui menace la terre, c'est la dénatalité du monde occidental affronté à la surnatalité du tiers-monde. L'homosexualité nous conduit, si elle se développe, à la fin du monde."

Le Pen dans gai-pied - 1986

Le plus grand péril pour Le Pen et ses complices, c'est que des femmes et des hommes puissent décider de leur vie. Que des femmes puissent se réapproprier leur corps, leurs désirs, leur histoire, leur quotidien, et ne plus être de simples reproductrices de chair à canon et de chair à travail. Que des femmes puissent être autres que mère ou putain. Que des femmes puissent refuser les obligations sociales qui leur sont imposées très jeunes.

Le plus grand péril pour Le Pen et ses complices, c'est que des hommes et des femmes puissent aimer qui elles et ils veulent sans béqueter de la morale de bouffe-bénitiers. Que des hommes ne soient plus de "vrais hommes", soient autre chose que des machos, que la virilité ne soit plus une valeur, que des hommes ne soient plus ces braves guerriers, à la fois esclaves des nations du capital et maîtres à la maison violeurs.

Le plus grand péril pour Le Pen et ses complices, ce n'est pas la dénatalité en tant que telle, c'est la dénatalité du monde occidental (blanc, et, rappelons-le, jugé par ceux-là comme supérieur) face au taux de natalité des pays pauvres.

Nous ne pensons pas que les récentes dépénalisations partielles de l'homosexualité de certains pays occidentaux soient la cause d'une dénatalité qui, elle, progresse depuis la fin du XIXème siècle.

Nous ne pensons pas qu'une société uniformément blanche rencontrerait moins de problèmes politiques et sociaux, moins de crises économiques qu'une société enrichie des cultures du monde.

Nous ne pensons pas que le chômage soit dû à l'immigration, mais nous savons que les banquiers, le CAC 40, les mafias politiciennes, les spéculateurs s'enrichissent au rythme de nos résignations, de la perte de nos dignités de femmes et d'hommes asserviEs.

Le plus grand péril pour Le Pen et ses complices c'est, qu'en se développant, l'homosexualité nous conduise à la fin de ce monde.

Eh bien, tant mieux !

Vivement cet instant où nous pourrons enfin faire table rase des banquiers, du travail salarié, du stress et des médicaments. Vivement ces moments où nous pourrons enfin exprimer nos rages, parler, danser, chanter et vivre nos amours librement.

Nous ne voulons plus attendre !

Le Pen et ses complices méprisent les lesbiennes et les pédés comme ils méprisent les personnes immigrées, les femmes, les marginaux, les gôchistes, les anarchistes, les gitans, les juifs, les différences qui font l'humanité. Le Pen et ses complices méprisent l'humanité.

Nous refusons d'être les machines de sa guerre personnelle.

Pour nous, le plus grand des périls, c'est la légalité du front national et de son discours, c'est le libéralisme réel terreau d'exploitation, de corruption, d'exclusion et de soumission.

Terreau que nous souhaitons utiliser pour enterrer la xénophobie, le racisme, le sexisme, l'homophobie et les saigneurs de ce monde.

MUMIA ABU-JAMAL

Depuis 1982, Mumia Abu-Jamal est dans le Couloir de la mort de Pennsylvanie, suite à une parodie de procès et une condamnation sans preuve, avec faux témoignages, pour le meurtre de Daniel Faulkner, policier blanc.

Mumia Abu-Jamal a surtout été jugé pour son passé de journaliste et de militant des Black Panthers lors de son adolescence, par un juge, Albert Sabo, connu pour avoir condamné à mort deux fois plus de personnes que n'importe quel autre juge des états-unis.

Mumia Abu-Jamal est constamment en danger.

Si vous souhaitez recevoir des infos, si vous souhaitez vous engager dans la lutte de soutien, vous pouvez contacter le

COMITE DE SOUTIEN à MUMIA ABU-JAMAL, 18 place Jean Jaurès, 13001 Marseille, France.
Tél. et Fax. : 0491.42.98.47
email : viretto@lac.gulliver.fr
18 août 98 : Depuis quelques temps, l’Ordre Fraternel de la Police et ses sympathisantEs passent par les médias pour intensifier leur campagne en faveur de l’exécution de Mumia Abu-Jamal.

D’une pleine page de publicité dans le New York Times en juin dernier, jusqu’aux émissions de radio et télévision, ils, elles, ne cessent de présenter Mumia comme un meurtrier et celles et ceux qui le soutiennent comme des aveugles, des folles, des fous.

Le 14 juin, l’avocat de Mumia, Leonard Weinglass, a adressé un droit de réponse au rédacteur en chef du journal. Sa lettre n’a pas été publiée.

L’équipe de défense a donc décidé de faire publier un droit de réponse dont le coût pourrait être de 26000 à 78000 dollars, selon l’emplacement et le jour de parution.

Une collecte de fonds a été lancée afin de faire paraitre cet encart le plus rapidement possible.

Vous pouvez envoyer des chèques en francs ou en dollars, ou un mandat international en dollars à l’ordre de Black United Fund (précisez Mumia Abu-Jamal / New York Times Ad). Black United Fund, 2227 N. Broad Street,
Philadelphia, PA 19132 , usa.
ou, à défaut, au comité de soutien à Mumia Abu-Jamal de Marseille, en mettant le chèque à l’ordre de V. Viretto.

Une campagne de cartes postales-pétitions à destination du Gouverneur Ridge a également été lancée afin qu’il ne signe pas un deuxième mandat d’éxecution pour Mumia. Renseignez-vous.

Le vendredi 30 oct. 98, la Cour Suprême de Pennsylvanie a rejeté la demande de révision du procès de Mumia Abu-Jamal.

Le jugement a été signé par les juges Cappy et Ron Castille, étroitement liés au Fraternal Order of Police.

MESSIEURS LES BANQUIERS, LES BOURGEOIS, LES CRAPULES ECONOMIQUES ET TOUS LES LARBINS DU SYSTEME, QUELQUE SOIT VOTRE SEXE.

Nous squattons pour zaper les bases de la propriété et détruire les pieds d'argile du géant économique.

Nous refusons la fusion UBS-SBS, parce qu'elle renforce un système unilatéral qui détruit la multiplicité de formes de vie. Un système qui impose l'uniformisation de nos corps et de nos esprits. Nos envies et nos désirs ne sont pas ceux des capitalistes réunis à Davos.

Dans un monde fondé sur l'oppression sexuelle et sur cette immonde saloperie - LE TRAVAIL - toutes les improductives et tous les improductifs, toutes celles et tous ceux qui ne baisent pas en vue de multiplier le nombre de chômeuses et de chômeurs, toutes celles et tous ceux qui en ont marre de cette infâme civilisation judéo-crétine, bourgeoise et capitaliste, n'ont d'autre alternative que la révolte.

Nous dénonçons le chantage de la répression, qui vise à tuer dans l'oeuf toute nouvelle alternative à la famille patriarcale et hiérarchisée.

Nous continuons la réappropriation des espaces vides pour faire exister de nouvelles formes d'organisation économique, politique et relationnelle.
NOUS NE SOMMES PAS CAPITALISABLES,
NOUS SOMMES INGOUVERNABLES !

Tracts distribués le 31 janvier 98 à Genève, Suisse, lors d'une démo anti-fusion UBS-SBS, deux grosses banques suisses qui deviennent ainsi le plus grand gestionnaire financier du monde, la United Bank of Switzerland.

 

NOURRI, LOGÉ, DROGUÉ...

Nourri, logé, drogué...
- aux neuroleptiques
- aux anxiolytiques
- aux "antipathétiques"
Tel est l'H.P. (Hopital psychiatrique).

Par ici, nous allons parler. Qui êtes-vous déjà ? Monsieur Je-sais-comment ? Numéro tant.

Vous me mettrez pour deux mois et dix jours.

Pour mon plus petit bonheur, j'y comptais les heures. Aujourd'hui un peu moins, car je cueille les fraises ; c'est tellement mieux , c'est tellement bien. Compte tenu, tous ces matins durant lesquels, j'étais bien convaincu d'être : un trou du cul supplémentaire au rayon des affaires médicales psycho-sociales. J'apprenais à me taire. Tel est mon caractère.

On vous interne en psychiatrie, pareil on vous refait la vie ; quand bien même vous n'en avez pas envie. On vous invite à raconter la vie. Quand le silence vous séduit. On vous classe et catalogue schizophrénie, scientisme à l'appui. Le cacheton est pris sous l'oeil vigilant des infirmiers de la partie. Pas question de refuser la pastille à avaler, la piqûre à injecter. Vous êtes maintenant sous Prozac, Haldol ou autre produit qui vous gonfle les pores de l'épiderme. Produit dont on ne connait pas la moindre composition ; mais c'est pour votre bien M. Machin vous dit-on. De quoi rentrer chez soi au pas de course ; seulement, il faut rester, d'ailleurs c'est fermé à clé !

De quoi alors déprimer, face à cette privation de liberté dénuée d'explication ; mis à part : vous n'êtes pas bien M. Machin ?

Qui mieux que moi connaît mon état ? Les médecins bien entendu. Ils ont tout lu, tout vu, tout entendu et parcouru des études, afin de maîtriser un certain type de société. Dans leur "ça ne va pas", il y a tant de "cause toujours" et "avale moi ça", qu'on en voit pas la libération. Ce jour où vous pouvez enfin choisir votre destination ; ce dont vous avez tant besoin, manger quand vous avez faim. Car on vous dit aussi : il faut manger M. Machin. Quand bien même vous pesez votre poids conventionnel.

Si ce matin vous m'invitez à l'H.P., je vous dirai : problème. Néanmoins, il est vrai que vous pouvez y rencontrer des patients charmants. Déprimants et prêts à jouer du violon avec lame à rasoir, façon opératoire (prêts à se tailler les veines). Vous pouvez y atteindre des sommets d'enfer. L'ennui se cultive à travers ce genre de situation : incarcération. Je n'ai pas connu la prison mais l'image m'en est proche. L'H.P. est une armoire à pharmacie devant laquelle on vous camisole les forces, en vous faisant avaler des cachets. On vous came et on vous isole.

On vous y scrute idem un être sans son pareil.

Trop original pour vivre à sa guise, pour palpiter de sa mise. On vous inflige alors la valeur ajoutée : nous sommes là pour vous aider ; moyennant une pharmacopée.

C'était mon mois d'août/septembre/ octobre 1996. J'étais interné contre ma volonté. Pourqui-pourquoi, je n'ai toujours pas compris.

On vous dit aussi que vous pouvez faire appel au préfet, seulement il n'y a jamais personne au bout du fil.

Je n'ai rien à rajouter M. la société médico-psycho-sociale.
David C.

LES HOMMES ET LES FEMMES  NAISSENT,  MEURENT
ET NE SONT PAS HEUREUX-SES"
Albert CAMUS

Zoup, zoup, zoup... ces quelques lignes ne sont que quelques bribes de réflexions que j'ai ressenti lors de notre dernière discussion. En aucun cas cela ne se veut être un compte rendu ou des idées clairement et bien définies.

L'égalité dans les relations... on a bien vu que l'on pouvait trouver plusieurs niveaux d'analyses sur ce sujet, plusieurs pistes comme axe de réflexion.

Pour ce qui est à l'intérieur d'un couple ce serait réussir à ce qu'il n'y ait pas de domination d'un/d'une partenaire sur l'autre. La difficulté réside dans la multiforme de la domination. En effet, la domination peut prendre différentes formes plus insidieuses les unes que les autres. On peut alors faire intervenir la notion d'exclusivité. Peut-il y avoir rapport d'égalité quand il y a rapport d'exclusivité ? A priori cela peut paraître possible lorsque cela est voulus, décidés, et acceptés par les deux (admettons que ce soit un couple) partenaires. Mais l'exclusivité entraîne une forme d'enchaînement, la plupart du temps elle est pratiquée de façon inégalitaire, et surtout elle implique une notion de propriété : "tu m'appartiens !" et en retour on dit alors : "je t'appartiens !". On s'est alors enchaînéEs mutuellement, et on est contentEs ?

On avait aussi défini la fidélité sous un nouveau jour. Moins fort que l'exclusivité, la fidélité intégrait les rapports de non-exclusivité mais était un engagement à rester dans le couple toute sa vie. Un peu comme une incarcération à perpétuité, mais avec quelques espaces de liberté... histoire d'accepter la soumission ? La fidélité me paraît alors franchement oppressante et liberticide. Quand on essaye de manipuler les concepts de liberté et d'égalité, on arrive souvent soit à une égalité finalement oppressante car étouffant l'autonomie des individuEs, soit à une liberté qui risque de créer une domination, tout de moins de fait, et qui sera donc inégalitaire. De l'une comme de l'autre, on ne peut se satisfaire. Non franchement, je crie que dissocier liberté et égalité est une fumisterie.

Pour qu'il y ait rapport d'égalité dans un couple, il faudrait donc s'attacher à chasser tout rapport de domination, et à préserver l'autonomie de chacunE. Rien de bien original.

Un autre angle pour aborder l'égalité dans les relations était de le comprendre dans le sens de mettre ses différentes relations sur un pied d'égalité. Souvent, lorsque l'on propose des rapports de non-exclusivité on en reste à l'idée d'avoir une relation centrale, puis d'autres périphériques qui seraient alors moins importantes. Mais ces relations périphériques ne risquent-elles pas d'être inégalitaires ? Moins bien considéréE, le/la partenaire de la relation périphérique pourra se sentir voléE ; à moins qu'elle/il est aussi une relation centrale, ou bien que la relation qu'il/elle recherche soit, par exemple, uniquement sexuelle. Si pour créer une relation d'égalité on crée d'autres relations inégalitaires, cela reste un constat d'échec. Et là on touche un point sensible : peut-on avoir une relation égalitaire si les deux parties n'ont pas les mêmes motivations ?

Je m'explique : si un ou une individuE ne recherche qu'une relation sexuelle, et que cela se passe avec une personne qui recherche avant tout une relation affective, il y aura obligatoirement clash et/ou domination de l'unE sur l'autre (ceci n'est qu'un exemple, cela pourrait être aussi une personne qui recherche une relation affective, et une autre qui veut une relation amoureuse plus profonde et plus durable). Pour qu'il puisse y avoir relation égalitaire il faudrait que les deux partenaires (on reste toujours dans le cadre d'un couple) aient envie de cette relation pour les mêmes raisons. Cela ne veut pas autant dire que les relations doivent être uniformes. On pourrait dégager quelques grandes tendances, les relations seraient soient sexuelles, affectives, amoureuses, et quelques autres variantes. Par contre, on peut être attiréE par une personne parce qu'elle/il peut nous apporter telle chose, et cette même personne va être attirée vers nous parce qu'on va lui apporter une autre chose, il y a là complémentarité de l'échange. Mais quand le jeu de la séduction se fonde, la plupart du temps, sur le mensonge, comment ne peut-il pas y avoir incompréhension entre individuEs, et donc inégalité dans nos rapports ?

Bon, ben on rediscute de tout ça ?
X.Y.Z.

MFPF (1)

Le Mouvement Français pour le Planning Familial a lancé une campagne de solidarité avec les femmes algériennes. Deux cartes postales sont à votre disposition. L'une déclare votre solidarité avec les femmes algériennes qui se battent pour leur droits et contre un code de la famille rétrograde. Elle est à envoyer au président Zeroual à Alger. La seconde demande l'asile politique pour les algériennes victimes de persécutions en tant que femmes. Elle est à envoyer au président Chirac.
M.F.P.F., 4 square St Irénée, 75011 Paris.

MFPF (2)

Dans la nuit du 11 au 12 mai 98, un commando fasciste a saccagé avec acharnement tous les moyens de communication, d’information, le matériel médical et les outils de prévention du planning familial de Villeurbanne.

Cette attaque se situe dans un contexte politique particulier dans la région Rhône-Alpes où une partie des mouvements de droite collabore avec le front national.

Le mercredi 24 juin et le vendredi 26, des groupes anti-avortement ont manifesté devant les entrées des services I.V.G. de l’hopital Edouard-Herriot et du Centre hospitalier Lyon-sud.

Les slogans visaient le droit à l’avortement et le planning familial.

Des affiches menaçantes anti-Lesbian & Gay Pride ont été collées par le groupe "jeune nation" au printemps dernier.

Enfin, le Centre Culturel Oecuménique de Villeurbanne, le local du syndicat étudiant UNEF-ID, la librairie anarchiste La plume Noire, ont également été les cibles d’attaques fascistes, ces derniers mois et années.

Vous pouvez soutenir le Mouvement Français pour le Planning Familial, en écrivant et en envoyant vos chèques au :

M.F.P.F., 2 rue Lakanal, 69100 Villeurbanne.
Tél. : 04.78-89.50.61

 

SONDAGES ET CITATIONS

Sondage IFIOTe :
100% des femmes sont lesbiennes,
mais seulement 50% sont homosexuelles

Le mot amour appliqué à la reproduction de l'espèce est le plus odieux blasphème que les moeurs modernes aient appris à proférer. Fourier.

LA QUESTION N'EST PAS DE SAVOIR QUELLE ARME ON UTILISE, MAIS DANS QUEL ESPRIT ON S'EN SERT.
Dans "Playdoyer pour John Brown" , de Thoreau.

Sondage IFIOTe :
100% des garçons sont pédés.
92,18% ne le savent pas.

L'oppresseur n'entend pas ce que dit son opprimé comme un langage mais comme un bruit. C'est dans la définition de l'oppression (...)

L'oppresseur qui fait le louable effort d'écouter (libéral intellectuel) n'entend pas mieux.

Car même lorsque les mots sont communs, les connotations sont radicalement différentes. C'est ainsi que de nombreux mots ont pour l'oppresseur une connotation jouissance, et pour l'opprimé une connotation souffrance. Ou : divertissement corvée. Ou : loisir travail. Etc.

Allez donc causer sur ces bases.

Christiane ROCHEFORT. Définition de l'opprimé , présentation de la traduction française (Paris, la nouvelle société, 1971) du SCUM MANIFESTO de Valérie SOLANAS.

L’ordre se complait dans l’hétéronormalité
Le désordre se complote partout ailleurs !