1er Forum québécois 

sur la condition masculine

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Masculinité

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1er Forum québécois sur la condition masculine
organisé par AutonHommie les 12 et 13 novembre 1999
Source: http://www.autonhommie.org/forum.htm   

Compte rendu de la plénière

Les cinq personnes-ressources, chacune en affinité avec l'une ou l'autre des cinq thématiques, ont, tout au long de la journée, fait le tour des ateliers afférents à leur problématique. Lors de la plénière, à partir de ce qu'elles avaient entendu en atelier mais aussi en tenant compte de ses propres travaux et réflexions, les personnes-ressources ont été invitées à faire, en moins de dix minutes, le point de sa thématique, ouvrant ainsi le débat en termes de bilan et de perspectives à l'ensemble des participants et des participantes du Forum.

Atelier 1

L'identité
masculine vécue
au jour le jour

Atelier 2

La paternité,
lieu privilégié
de l'homme

Atelier 3

Les adolescents
et l'avenir
de l'homme

Atelier 4

Les relations
hommes-femmes
dans une
perspective
d'égalité

Atelier 5

La violence
et le pouvoir

Atelier #1 : L'identité masculine vécue au jour le jour

Personne-ressource : Michel Dorais

Michel Dorais a résumé les discussions tenues en ateliers sur l'identité masculine autour des grands points suivants :

1. La notion d'identité masculine 

  • l'identité masculine découle du regard des autres : du regard des autres hommes, des pairs comme des pères, et de celui des femmes aussi ;

  • l'identité masculine provient surtout et de plus en plus d'une évaluation de soi-même, comme homme ;

  • elle est aussi de l'ordre de l'héritage : certains la voient comme quelque chose de biologique, d'inné ; elle est plutôt de l'ordre de l'acquis et du construit et apparaît en perpétuel devenir.

2. Les modèles d'identité masculine 

Il n'y a plus lieu de parler d'un modèle unique de masculinité ;

  • on parle de fracture, d'éclatement des modèles maculins ;

  • en fait, il s'agit davantage de repères que de modèles ;

  • on devrait donc parler d'une pluralité de repères de masculinité ;

  • on peut se réjouir de ce que l'on est peut-être, aujourd'hui même, en train d'en inventer de nouveaux. Et créer, ce n'est pas nécessairement agonisant, ce peut être festif, ludique.

3. Quelques concepts 

  • le sexe et le genre : souvent, on confond ces deux notions. Il y a pourtant lieu de les distinguer. On naît homme ou femme selon le sexe mais peut-être que le masculin et le féminin, comme genres, appartiennent tous deux et aux hommes et aux femmes ;

  • la conduite et les personnes : il faut prendre garde d'associer les modes de conduite et les personnes. Un geste agressif ne fait pas d'un homme un agresseur ; un geste colérique ne fait pas d'une personne un être fondamentalement violent ;

  • le pouvoir : celui-ci n'est pas intrinsèquement négatif; on doit notamment distinguer entre le pouvoir sur soi et le pouvoir sur autrui.

4. Des pistes de changements personnels 

  • coûts et gains des changements : certains changements personnels, intimes ou familiaux ont un coût tant sur le plan individuel que collectif et peuvent nuire à la vie sociale, professionnelle et même politique des individus. Il faut pourtant oser le risque de la différence avec autrui et s'affirmer dans le respect de soi et des autres.

5. Des pistes de changements collectifs 

  • on a déploré le manque de lieux de parole, le peu de services d'aide spécifique pour les hommes, le peu de possibilités de débats ;

  • la pluralité des masculinités entraîne le droit au désaccord car il existe diverses façons d'être un homme comme il existe diverses façons d'être une femme et on a le droit de le dire ;

  • l'affectivité et la solidarité, entre hommes (comme entre hommes et femmes) sont différents de l'homosexualité. Les hommes peuvent être ensemble ailleurs que dans une taverne, un bar de danseuses ou une partie de hockey. Mais les peurs séculaires continuent leur action.

6. Un consensus en conclusion 

  • il est essentiel de décloisonner les représentations de la masculinité pour en favoriser la diversité, pour oser la différence.

Atelier #2 : La paternité, lieu privilégié de l'homme

Personne-ressource : Germain Dulac.

Selon Germain Dulac, dans les ateliers reliés à la paternité, on a parlé du père, de ses fonctions, mais surtout du contexte actuel et des conditions de son exercice : où , avec qui, quand, comment, combien et surtout, pourquoi être père, cherchant peut-être là une forme de légitimité à la paternité. Les discussions ont démontré que l'on se situe collectivement dans une période où l'on est en quête de sens, mais, ce qui est consternant, c'est qu'on cherche le sens à l'intérieur de systèmes normatifs, théoriques ou comportementaux. Comme si notre vécu, l'agir paternel, l'action humaine étaient insuffisants pour donner du sens à la paternité.

1. Qui fabrique les hommes ?

Alors, on cherche ailleurs. On a dit que le père doit s'immiscer entre l'enfant et la mère, que ce sont les hommes qui fabriquent les hommes, que les pères sont absents et devraient être plus présents. Qu'est-ce qui empêche les pères d'agir ainsi ? On dit alors que les femmes ont trop d'emprise sur les enfants, que les femmes ne laissent pas de place aux hommes, que la mère a souvent la garde des enfants après le divorce, que les lois dévalorisent les hommes. C'est l'autre, c'est la faute de l'autre. Comme s'il fallait toujours la permission des autres (des pairs, des mères, des juges, de Gilles Baril…) pour agir. Les hommes ont le sentiment de ne pas être des pères adéquats, des pères corrects. Les ateliers ont été peu l'occasion de la célébration du plaisir, de la tendresse d'être père.

2. Les pères actuels

Tout cela est attristant et inquiétant. D'abord parce que les jeunes pères présents dans les ateliers ont dit vivre autre chose que les stéréotypes des générations antérieures. Ils sont sensibles, aimants, sans acrimonie envers les femmes, capables de prendre leur place, de vivre une paternité joyeuse et heureuse. Et aussi parce que dans les périodes historiques de remise en cause des rôles, des modèles et des institutions, le risque est grand de se faire imposer par des experts de tout acabit (parmi lesquels certains collègues universitaires), des manières de faire et d'être qui relèvent davantage de la théorie, si ce n'est des normes et du contrôle social.

3. Agir individuellement

Il est temps d'agir individuellement. La famille moderne telle que nous la connaissions il n'y a pas si longtemps encore est un produit de la morale bourgeoise du siècle dernier où tout a convergé vers un seul modèle familial, bi-parental, hétérosexuel et normatif. Aujourd'hui, les hommes ont à inventer la paternité au masculin, en marge de tous les modèles et en particulier de celui qui veut que le père soit une seconde mère et qu'il doive faire autant et qu'elle, et de la même façon.

4. L'incertitude

On dit que nous sommes incertains de l'avenir. Le pendant de l'incertitude, c'est la liberté, liberté d'expérimenter, d'être soi, d'être une personne en développement, présente aux autres, aux enfants, à la famille mais aussi aux voisins, à la communauté et notamment aux individus vulnérables. La révolution affective de l'homme d'ici (pour reprendre les mots de Jacques Grand'Maison) est probablement l'événement le plus porteur de changement social. Contrairement à ce que disait Jacques Languirand hier, ce n'est pas le féminisme et le mouvement des femmes mais le changement des hommes qui sera probablement le changement le plus important que l'humanité vivra dans le prochain siècle.

 

Atelier #3 : Les adolescents et l'avenir de l'homme

Personne-ressource : Richard Cloutier.

Selon Richard Cloutier, dans la recherche de nouveaux modèles de socialisation des garçons, le travail en ateliers a permis divers constats et aussi la formulation de pistes de développement.

1. Les constats

Dans les constats établis, la société entretient à plusieurs niveaux un double langage. À titre d'exemples :

  • la promotion de la non-violence chez les jeunes alors qu'on leur offre des environnements médiatiques particulièrement violents ;

  • des modèles de justice et d'autorité par ailleurs meublés de clauses orphelins, de ségrégation en fonction de l'âge et meublés aussi d'exigences de participation sociale alors qu'on leur offre peu de lieux pour leurs interventions ;

  • on parle beaucoup des jeunes mais on vit peu de relations de personne à personne (père-fils, père-fille…) avec eux qui soient consacrées à une meilleure connaissance mutuelle. On parle d'eux plutôt que de parler avec eux ;

  • dans les systèmes d'aide et de soutien au développement des jeunes, il y a sur-représentation féminine qu'on ne peut désavouer comme telle mais dont on peut essayer de se distancer en proposant de nouvelles formes de participation masculine dans ces systèmes d'aide, particulièrement en éducation.

2. Des pistes d'action pour l'avenir des jeunes 

  • passer plus de temps avec les jeunes, mieux les connaître, mieux les écouter. Pour parodier cette publicité américaine, ´ Avez-vous parlé à un jeune récemment ? ª ;

  • sensibiliser, mobiliser la société, particulièrement les hommes, sur la question de la socialisation des gars. Par ricochet, cette sensibilisation sera bénéfique pour la socialisation des filles et bénéfique pour les femmes. Cependant, un problème se pose : il n'est pas facile de rejoindre les hommes, de briser leur isolement. Trop souvent, ils ne veulent rien savoir et certains se suicident avant même de consulter, de parler. Peut-être aussi parce que ce serait une affaire d'hommes plus scolarisés que de se pencher sur la condition masculine ;

  • revaloriser la masculinité plutôt que de la combattre comme un défaut. Et, au regard de cet objectif, coopérer entre hommes et femmes plutôt que de créer des clivages selon le genre qui ne sont pas porteurs d'une valorisation masculine. Construire des modèles de masculinité qui, pour les jeunes des deux sexes, soient générateurs de repères sains ;

  • comme Jacques Languirand le mentionnait hier soir, à cette recherche de modèles de socialisation des gars, l'histoire n'offre pas de modèles satisfaisants. On doit trouver du neuf : Agir plutôt que de réagir. Dans cette perspective, il faut dépasser le stade un peu primitif où ´ être un gars, c'est ne pas être une fille ª. Il faut aussi dépasser nos schèmes d'adultes où nous savons, véritable utopie séculaire, comment socialiser les gars selon un modèle normatif gagnant ;

  • pour avoir une vision renouvelée de la socialisation des gars, il faut favoriser que les jeunes s'engagent eux-mêmes dans cette démarche car elle ne saurait avoir de sens, de légitimité, sans eux. On a beaucoup de chemin à parcourir pour donner cet espace aux jeunes. Et on doit inscrire cette recherche prioritairement dans les deux principaux milieux de vie des jeunes : la famille (agent de socialisation majeur, aux prises avec le quotidien, sans grands repères venus de l'extérieur) et l'école (pour laquelle le Conseil supérieur de l'éducation vient de formuler des idées intéressantes dans son récent rapport Pour une meilleure réussite scolaire des garçons et des filles) ;

  • dans cette recherche enfin, il importe aussi de faire appel aux hommes et aux femmes sans tomber dans le militantisme unisexuel, même s'il nous apparaît important de se doter de lieux de partage entre hommes. À cet égard, l'ouverture du présent Forum aux hommes et aux femmes est de bon augure.

Atelier #4 : Les relations hommes-femmes dans une perspective d'égalité

Personne-ressource : Marc Chabot.

1. Vivre en homme

En juillet 1979, dans Mâle à vie, Marc Chabot écrivait, nous rappelle-t-il : ´ Vivre en homme, ça existe réellement. Ça commence par une certaine manière de se tenir devant un lavabo le matin et ça se termine par une façon de dormir seul ou avec l'autre. Les heures écoulées entre ces deux moments sont pleines de gestes, de paroles, d'attitudes, de situations, de rêves, de non-dit. ª Il y a une quinzaine d'années, raconte-t-il dans un cours de philosophie de la sexualité, un gars lui avait dit : ´ les hommes et les femmes sont égaux mais les hommes sont quand même un peu supérieurs ª. La phrase est intéressante parce qu'elle n'est plus possible. On a pu le constater aujourd'hui même dans les ateliers. Le principe d'égalité n'est plus remis en question. Il est un principe vivant. Ça nous a pris plusieurs années pour comprendre ce qu'est l'égalité. Les ateliers ont été intéressants à ce sujet et aussi sur l'importance de la mettre en jeu, cette égalité, avec une série d'autres concepts.

  • comment faire vivre ensemble les deux concepts d'égalité et de différence ? Nous sommes égaux et différents, égaux et complémentaires. Nous devons en même temps vivre la réciprocité. Nous sommes égaux et nous voulons le respect de soi. Égaux et interdépendants. Nous sommes égaux et nous sommes fragiles ;

  • dans les ateliers, on a aussi parlé d'absence de modèle. Le modèle masculin : on l'appelle et en même temps, on s'en méfie. On en a un, mais en même temps, on n'est pas sûr que c'est ce qui devrait se produire. Ça veut dire qu'un modèle est en création ;

  • dans les ateliers, on a aussi noté un désir évident d'affirmer une masculinité, une virilité, une parole masculine ;

  • on a aussi constaté qu'il y a urgence de se dire à deux, homme et femme, nous et je, dans le couple. Pour ça, il y a tout un travail à accomplir dans la pensée, l'acte, la quotidienneté.

2. Vers où s'en va-t-on ?

  • dans les ateliers, on a entendu qu'il faut aller plus loin que la simple promotion de l'homme. On a entendu aussi que ce n'est pas dans l'isolement masculin ou féminin qu'on va trouver des solutions. Qu'il faut moins compter sur la quantité que sur la qualité des égalités. Comment promouvoir la permanence de cette remise en question de l'égalité sans se noyer dans les questions ?

  • on a dit aussi oui à un modèle masculin à la condition que l'homme soit autre chose qu'un être à dénigrer. Parce que le modèle masculin, en vingt ans, en a mangé toute une, comme si ´ être un homme, c'est tout ce qu'il ne faut pas être ª ;

  • si l'égalité veut dire quelque chose, elle doit commencer à la naissance. Or, la naissance des hommes est maintenant une chose évidente, faite. Et c'est dans l'égalité que cet homme est en train de naître. L'homme qui vient de naître est un enfant. Et cette fois, il veut parler, il veut apprendre à parler ;

  • ouvrons nos oreilles. Nous serons bien quand nous serons homme et femme tout à la fois, dans nos têtes et dans nos vies.

Atelier #5 : La violence et le pouvoir

Personne-ressource : Pierre L'Heureux

1. Les constats ou ´ Si les femmes ont une âme, les hommes ont un cœur ª

  • par nature, les hommes sont doux et forts, sensibles et décidés, sexuels et tendres, généreux et entreprenants, puissants et vulnérables, connectés à toute forme de vie et très souvent délaissés ;

  • la violence n'est pas masculine, elle est humaine. La violence n'est pas génétique, elle est apprise dans les blessures et les souffrances. Les hommes, les femmes, les enfants et les adolescents, tous utilisent la violence. Malheureusement, c'est parce que tous en subissent, que tous en souffrent ;

  • la définition de la violence, celle dont on parle habituellement, est d'un archaïsme presque préhistorique : ce sont les coups, les objets brisés, les agressions sexuelles, les arrestations…

  • or, la vraie violence, celle qui s'insinue partout, qui est dans le cœur de chaque personne, est beaucoup plus systématique et discrète que la liste énumérée. C'est celle qui nous amène à mépriser celui ou celle qui est différent de nous, qui pense qu'on a tort…

  • victime et blessé, on est aussi complice de multiples violences qui continuent de se produire et contre lesquelles on ne se lève pas. Sans blessure, sans détresse, aucun être humain ne serait violent. On blesse pour deux raisons ; par impuissance surtout et aussi parce que l'on est atteint par l'absence d'humanité de multiples rapports ;

  • pour devenir un homme, il faut accepter ou endurer d'être violenté. Beaucoup, beaucoup, beaucoup. Et quotidiennement. À l'école, au travail, à la radio, par les gérants de banque, dans les sports, les contraintes, le mépris, l'abrutissement…

  • aucun homme n'accepterait d'être dominant et d'avoir recours à la violence s'il ne subissait lui-même depuis l'enfance, ce genre de brimade. Les personnes violentes ont la honte et la haine d'eux-mêmes, de ce qu'elles ont fait. Et il n'est pas dit qu'elles sont elles-mêmes victimes d'une socialisation qui a écrasé leur qualité humaine dans une société qui reste malade, dissociée, une société qui stimule à courir après le pouvoir, le statut, l'argent, la sexualité compulsive et la violence elle-même pour obtenir toutes ces autres choses ;

  • quand on perd soi-même la trace de la nature profondément bonne et humaine, on perd tout court. On perd.

2. Les pistes ou ´ La croissance personnelle par la désintégration positive ª

  • le défi d'aujourd'hui : on n'a jamais si bien connu l'être humain, de l'enfance à la vieillesse et pourtant, cette connaissance est si mal utilisée, dans la publicité, au travail, dans la gestion des crises…

  • on pourrait définir la violence de façon plus large, pour y inclure les brimades, l'exclusion sociale, l'exclusion économique, l'injustice, la ´ maltraitance ª ordinaire, quotidienne ;

  • on pourrait aussi distinguer entre la colère et la violence, triste confusion ;

  • on pourrait admettre que les hommes et surtout les garçons sont violentés et beaucoup violentés ;

  • on pourrait refaire collectivement notre éducation émotionnelle et relationnelle en admettant que les hommes et les femmes peuvent vivre l'ensemble des émotions humaines, l'ensemble des qualités humaines ;

  • on pourrait aussi remettre en question la culture hyper-violente et hyper-sexualisée et les modèles fous et irréalistes qu'on nous sert par rapport à ce que devrait être un homme ;

  • les hommes ont encore des peurs : peur de ce qu'ils sont, peur de se montrer humains et vulnérables. Peur de militer et de montrer, comme les femmes des années soixante et soixante-dix, qu'ils ont aussi des choses à changer. Peur de perdre un peu de l'image et des pouvoirs, des vieux archétypes qu'ils traînent encore, malgré tout, dans leur poche arrière ;

  • il faut un mouvement pour sortir des garages, des bureaux, des sentiers-chantiers battus et dire ce que l'on est vraiment. Revendiquer partout le droit d'être 100 % humain et 100 % masculin. Parler de l'humanité et des contributions des hommes à cette humanité. Créer des lieux d'entraide, d'écoute, de remise en question individuelle et de groupe. Changer et réclamer de changer les façons de faire des services publics, communautaires et privés qui reproduisent trop souvent les stéréotypes des hommes ;

  • selon Jacques Languirand, les choses ont commencé à changer pour les femmes quand elles ont commencé à s'interpeller, à interpeller les hommes et les institutions. Et elles n'ont pas lâché depuis tout ce temps la pression pour le changement. Les hommes doivent accepter de perdre certaines choses, de développer une conscience responsable et critique, non-coupable, de ce qu'ils veulent dans la vie ;

et le défi à relever dans la foulée d'un Forum comme celui-ci est de créer des réseaux d'hommes pour s'interpeller, interpeller les autres, y compris les femmes qui contribuent pour au moins la moitié, et pour l'instant, c'est un minimum, dans la construction des hommes d'aujourd'hui et de demain.